Ce dimanche, avec mon mari et mon fils, nous sommes allés au rendez-vous donné par Gilles Weiskircher – Mycologue à la société mycologique de France, pour un après-midi d’initiation à l’identification des champignons, organisée par l’anab (Association Nature Alsace Bossue), à Sarre-Union…
Je pense que nous étions au moins 30 ou 40 participants. De ce fait, la récolte était abondante et assez diversifiée pour apprendre à observer un champignon et faire un tri méthodologique en connaissant les critères d’identification des champignons.
C’était vraiment intéressant mais je n’ai pas tout retenu. C’est tellement complexe !
Je ne suis évidemment pas devenue une experte en un après-midi donc je ne vous ferai pas un cours de mycologie ici mais je ne peux que vous conseiller de participer à une découverte des champignons avec un vrai spécialiste si le sujet vous intéresse!
J’ai retenu quelques points importants :
- on ne fait pas confiance aux applications d’identification ni aux pages Facebook pas toujours fiables
- on tire pour arracher la base du pied plutôt que le couper (car la base du pied est un des critère d’identification à ne pas négliger)
- on ne récolte pas tous les champignons (il faut en laisser se reproduire) et par extension, on ne ramasse pas un champignon qui est tout seul
- on les récolte ni trop jeunes, ni trop vieux
- on ne consomme que si on est parfaitement sûr que c’est comestible, et en quantité raisonnable…
La plupart des champignons rencontrés ne sont pas comestibles!
La prudence est de rigueur, d’autant plus pour les débutants !
Bonne cueillette?
Lors du tri de notre récolte de champignons, nous avons effectué un tri sur différents critères:
- les champignons qui ont un pied + un chapeau / ceux qui n’ont pas de pied
- les champignons à tubes / les champignons à lamelles
- les champignons dont les lamelles sont attachées au pied / ceux dont les lamelles sont « libres »
Ensuite, de nombreux autres critères entrent en compte pour l’identification des espèces: la couleur, le pied, la base du pied, l’odeur, etc.
Certains cueilleurs avaient trouvé de beaux cèpes de Bordeaux que je jalousais en secret…
Sur cette photo, à droite, quelques cèpes de Bordeaux que l’on reconnaît entre autres à leur gros pied, au fin liseré blanc autour du chapeau, au « bas résille » blanc collé sur le pied, aux pores en tubes ronds (et pas hexagonaux), les tubes sont blancs quand ils sont jeunes puis deviennent jaune-olivâtre en vieillissant. Le pied ne bleuit pas à la coupe.
D’autres participants ont déniché deux jeunes Bolets orangés.
Mais dans notre panier, nous avions tout de même 2 belles grandes coulemelles dont on a fait griller les chapeaux le soir (on mange uniquement le chapeau)… Un véritable régal!
Le chapeau de ces belles et bonnes grandes lépiotes (coulemelles) est largement étalé en parasol de 10 à 30 cm de diamètre, avec un centre rond gris-brun et des écailles brunes circulaires (appelées mèches) sur le fond clair. Les lames sont blanches, serrées, molles. La sporée est blanche.
Le pied (stipe) est haut (de 15 à 40 cm), creux, bulbeux à la base, chiné brun tigré sur fond clair, et de plus en plus écaillé en allant vers la base ; il est pourvu d’un anneau blanchâtre. Si on gratte le pied, la chair ne change pas de couleur.
Le pied est fibreux, ce qui le rend immangeable. La chair blanche et molle a une odeur et une saveur agréables.
Toutes les Lépiotes ont des écailles sur le chapeau et des lames libres blanches mais attention car certaines lépiotes sont dangereuses! Laissons là les petites lépiotes de moins de 15 cm, à pied lisse et dont la chaire brunit/jauni quand on gratte le pied!
Il faudrait assister plusieurs fois au tri méthodologique d’une récolte de champignons, avec un spécialiste en la matière, pour vraiment asseoir quelques connaissances sur le sujet !
Je pense pouvoir reconnaître les coulemelles, et peut-être aussi les cèpes de Bordeaux, alors je suis déjà contente… mais en cas de doute, je m’abstiendrais car je suis bien consciente de mon ignorance et des nombreux risques…
Superbe cette reconnaissance sur les champignons, très instructif, dommage que j’habite trop loin, ce stage me plairait. Merci pour ces photos et vos commentaires
marie
Merci Malorie de partager cette belle expérience avec nous. J’adore les champignons ! Chaqye année, mes parents partaient avec des amis à la cueillette aux champignons. Ils faisaient des kilomètres pour se retrouver en province du Luxembourg. En général, ceux qui trouvent les endroits « à champignons » les gardent secrets. Dans notre pelouse nous avons de nombreux champignons. Malheureusement, nous ne les connaissons pas. Si cela se trouve, ils sont comestibles et nous passons à côté d’un « petit trésor » ! Il faut que je me décide à trouver une personne qui s’y connaît en champignons et qui pourrait nous renseigner. Encore merci pour ce beau partage. Cordialement, Sofia.
Magnifique article qui insiste sur la prudence avant tout pour l’identification des champignons.
Dans le panier, deux amanites veineuses ou golmotes à pied rose et chair qui rosit à la blessure, excellent comestible.
A la cueillette, gratter la terre du pied facilite le nettoyage.
Rincer les champignons à l’eau claire sans les laisser tremper.
Couper les champignons en fines lamelles.
Le pied des jeunes bolets orangés est comestible, coupé en fines lamelles courtes dans la longueur, pas en rondelles. Valable aussi pour les cèpes.
Les mettre dans une poêle sans graisse et sans eau avec couvercle et chauffer quelques minutes. Puis retirer le couvercle, c’est parfois un peu visqueux, et faire évaporer l’eau jusqu’à dessèchement, remuer de temps en temps. La viscosité a disparu et les arômes sont préservés. Faire dorer légèrement les champignons puis assaisonner avec sel, poivre beurre, ail et persil.
Régalez-vous !