« Mamaaaan, j’ai trouvé une chenille encore plus poilue que Nala! »

On pourrait presque croire qu’une fée facétieuse à jeté un sort à notre Bouvier Bernois et l’a transformé en petite chenille! Mêmes couleurs, avec de longs poils noirs et soyeux sur le dos et des soies ventrales plus courtes et rousses.  C’est surprenant, on dirait une petite peluche de 5 cm !

Cette chenille très velue a une petite tête d’un noir luisant.

Elle filait à toute allure, cheveux au vent… Lorsque je l’ai dérangée dans sa course, pour la photographier, elle s’est roulée en boule avec ses longs poils dressés, comme un hérisson.
Piètre moyen de défense puisqu’elle n’est pas du tout urticante! 

On devine alors des petites verrues, blanches sur le côté et noires sur le dos, qui portent les longues touffes de soies sombres.

D’après mes recherches, il semble que ce soit une chenille de l’écaille martre, en toute fin de croissance. En effet, couleur et pilosité s’accentuent tout au long de son développement, et là on peut voir que sa pilosité est particulièrement longue et abondante!

Je pense même que, vu comme elle se hâtait, droit devant elle, elle venait probablement de quitter sa plante nourricière pour partir chercher un lieu propice à sa nymphose.
Elle n’a pourtant pas besoin de courir bien loin, elle pourrait se contenter de n’importe quel végétal..

Il n’y a chez cette espèce qu’une seule génération par an.
La femelle de l’Écaille martre pond jusqu’à 400 œufs, vert clair, parfaitement alignés (en ooplaques), au revers de la plante nourricière.

Les chenilles naissent en août, se développent jusqu’en automne, puis entrent en hibernation.  Au début  du printemps, elles refont surface et terminent leur croissance.
En juin, elles tissent un cocon au sol dans lequel elles effectuent leur nymphose.

Elle deviendront de très jolis papillons de nuit, bien moins ternes que ceux que l’on connaît habituellement ! Le papillon de cette écaille, tout comme l’écaille chinée, se caractérise par le contraste entre son aspect en vol (où on voit la couleur orangée de ses ailes postérieures) et les seuls motifs blancs et noirs de ses ailes antérieures, visibles au repos.

Ces chenilles se nourrissent de très nombreuses plantes-hôtes (elles sont polyphages) : saule, framboisier, ortie, chardon, pissenlit,,…, presque toutes les plantes basses, ainsi que bon nombre d’arbres et arbustes à feuilles caduques sont au menu.

Ses caractéristiques particulières lui ont valu les surnoms de chenille oursonne ou chenille hérissonne.
C’est bien mignon tout ça! 😉