En allant charger une brouette de bois au fond du jardin, j’ai repéré les délicates petites fleurs de mon bébé corydalis. Le frêle semis spontané déterré en lisière d’un bois et replanté ici a donc bien repris!
Les apparences sont trompeuses: le feuillage découpé, léger et plumeux semble fragile mais la plante est robuste!
Reste à espérer qu’elle étendra ses stolons ou qu’elle se ressèmera toute seule comme je le souhaite dans ce coin ombragé, sous le couvert des arbres.
Cela fera un beau tapis vert, ne demandant pas d’autre entretien qu’un arrosage en cas de sécheresse.
Les petites fleurs de 1 à 3 cm, en grappes, prennent la forme d’un fin tube, qui s’ouvre en deux lèvres, et se termine par un éperon.
Comment multiplier les corydalis?
Les fourmis apprécient les graines, riches en protéines et en lipides, et aident donc activement à leur dispersion dans les massifs. Mais la plante est facile à limiter si on le souhaite.
Les graines perdent vite leur pouvoir germinatif, il faut les semer en automne, dès qu’elles sont mûres. Comme elles ont besoin d’une période de froid pour germer, on peut les placer quelques semaines au réfrigérateur avant de les semer directement en pleine terre, sans les enterrer.
On peut aussi prélever un semis spontané pour le déplacer et même diviser délicatement les touffes en automne (espèces à floraison printanière) ou au printemps (pour celles à floraison estivale).
Où les planter?
Elles se plaisent surtout à mi-ombre, et sont idéales dans les jardins de sous-bois et les rocailles ombragées. Elles apprécient les sols riches en humus, légers, frais et drainés, sans trop de calcaire. Évitez les sols trop lourds et argileux.
Elles s’étendent progressivement par stolons et forment un couvre-sol qui s’intègre parfaitement aussi dans une bordure ou le long d’un mur, à mi-ombre.
Avec qui?
Sous des arbres caducs, associez-les à des épimediums, brunneras, dicentra, jacinthes des bois, muscaris, tiarella , heuchères, campanules des murs, géranium nodosum, astrances, fougères (Cyrtomium, Dryopteris ou Polystichum).
Dans une rocaille mi-ombragée, on la marie aux saxifrages, géraniums de rocaille, sédums…
Au pied d’un vieux mur, choisissez l’espèce Corydalis solida et mariez-la avec des campanules des murs, des valérianes et des petites fougères (Asplenium trichomanes ou polypodes).
Lequelles choisir?
Les corydales offrent une généreuse floraison printanière, généralement en mai-juin, parfois jusqu’en juillet, dans des tons bleu clair (‘Blue Panda’), bleu-vif (C. flexuosa), violet pourpré (C. solida ‘Purple Bird’), mauve (C. Cava) mais aussi jaune (Corydalis lutea), rouge (‘Firebird’), rose (Corydalis sempervirens) ou blanc (Corydalis ochroleuca).
Certaines variétés sont plus précoces (mars-avril pour ‘Beth Evans’, de couleur rose), d’autres fleurissent jusqu’en octobre (Corydalis lutea).
La plupart ont un feuillage vert glauque mais certaines variétés portent un feuillage vert vif, doré ou pourpre.
Entretien
On peut épandre un peu de compost mûr autour des plantes, au début du printemps, et éventuellement éliminer les fleurs fanées pour stimuler la production de nouveaux boutons floraux.
Les corydalis entrent en dormance et disparaissent en période de canicule ou à l’inverse si l’hiver est trop froid, mais elles reviennent lorsque les températures s’adoucissent.
Encore un sur la liste. Cette plante devrait se plaire sur mon talus orienté nord-est que je suis en train de remanier mais je la planterai à l’automne. J’aime beaucoup le feuillage semblable à celui des ancolies.
Moi aussi je trouve très joli ce feuillage découpé, très fin… Un atout supplémentaire pour cette vivace!
J’en avais acheté un plant d’un bleu presque turquoise : honnêtement, ce n’était pas ce que je préférais. Il a d’ailleurs rapidement diparu. Mais depuis quelques années, des petits corydalis mauves, bien plus en accord avec les tons du jardin, colonisent mes massifs : que du plaisir!
Comme toi, les bleus turquoise me plaisent moins. Celui-ci est juste parfait à mon goût! 😉
Je suis contente que tu en parles. J’ai cette plante depuis des années dans ma rocaille. Je savais que c’était un corydalis précoce mais sans certitude car il était apparu tout seul au jardin. Il est là chaque année en mars mais disparaît totalement dès avril.
Bises
Bonjour,
Je suis votre blog depuis quelques mois… un plaisir… je m’inspire de vos suggestions, vos conseils…. et j’adopte vos petites merveilles lorsque le climat, le sol et l’exposition me le permettent… comme le corydalis !
Belle journée… excellent week-end. Amitiés jardinières. Nicole A.
Oh comme c’est gentil de me laisser ce commentaire! Ca me fait vraiment très plaisir!
Je suis ravie de pouvoir jouer les tentatrices et vous inspirer pour de nouvelles plantations au jardin! 😉
Bon week-end!
Quel est le nom de ce Corydalis, svp? Il me semble ne l’avoir jamais vu.
Bonsoir,
Sans doute corydalis solida. Je ne suis pas certaine car je l’ai récupéré dans le jardin d’un ami…
Dommage ma terre est argileuse et calcaire sinon je l’aurais volontiers adoptée !!!
Je cherchais ce matin le nom de cette petite inconnue qui installée sans mon aide dans mon carré de légumes…merci Malorie c est le corydalis solida…ravissante petite bleue aux éperons bien marqués…..