Au printemps, leurs petites fleurs blanches forment de beaux tapis à l’orée des bois mais on rencontre aussi ces anémones des bois dans mon petit jardin et je les y retrouve chaque année avec ravissement. J’aime beaucoup ces adorables sauvageonnes que j’avais reçues de Isa K. et de Béné.
Si vous observez un sous-bois fleuri d’anémones des bois, aussi appelées Anémones Sylvie (du latin silva, la «forêt»), vous remarquerez que toutes les fleurs sont orientées de même manière. C’est qu’elles s’ouvrent à la lumière et, comme les tournesols, suivent la course du soleil tout au long de la journée.
Elles se referment le soir, ou par temps humide, en s’inclinant gracieusement, protégeant leur pollen pourtant peu courtisé par les butineurs : à peine quelques syrphes et des scarabées. Les fleurs dépourvues de nectar n’attirent pas les abeilles et les bourdons affamés au sortir de l’hiver.
Quand elles se plaisent, les anémones des bois se multiplient doucement mais sûrement, jusqu’à former des tapis très denses en sous-bois de feuillus ou en prairie humides.
Elles ont aussi leur place dans les jardins, à l’ombre des arbres caducs ou au pied des haies, où leurs rhizomes denses empêchent efficacement les « mauvaises herbes » de pousser.
Les petites fleurs de 3 cm, blanches, à peine rosées, au coeur jaune-vert, s’épanouissent de mars à avril, sur un feuillage caduc.
Son cycle végétatif précoce lui permet de profiter de la lumière avant que les feuillages des arbres obscurcissent les sous-bois. Après la floraison, elle disparait et entre en dormance pour 9 mois.
Le rhizome ne grandit que de 2 à 3 cm par an et la plante se déplace au fur et à mesure que le rhizome avance. Ainsi, les tapis de fleurs les plus importants attestent de l’ancienneté de la forêt…
Plantation
L’anémone des bois fleurit tôt au printemps puis termine son cycle végétatif en été, quand ses feuilles disparaissent.
C’est à ce moment là, quand elle est en période de dormance, qu’il vaut mieux la transplanter si vous souhaitez la multiplier.
Il faut les prélever avec précaution car les racines sont fragiles.
Installez-les par petits groupes de 3 ou 5, espacés de 15 cm, en sol riche et frais, bien drainé, à mi-ombre ou à l’ombre.
Elles apprécient un sol acide à neutre.
Comme les autres anémones, l’anémone Sylvie est toxique à l’ingestion.
Comme un oiseau qui déploie ses ailes… Mais 3 ailes!
J’ai aussi une anemone nemorosa à fleurs doubles, que Béné m’avait gentiment ramenée de chez Spruyt.
Coucou Malo,
En ce moment je regarde surtout tes publications sur insta, je suis contente que les anémones des bois se plaisent chez toi et que tu en as pris grand soin. Quelle drôle de météo cette année, enfin c’est comme tout… Heureusement que nous avons la nature pour nous ressourcer et toujours être en admiration devant elle.
Câlin à Nala, bises à toi et excellent week-end,
Isa K
J’en ai aussi au jardin et j’ai même chez mes parents installé il y a longtemps tout un tapis. Je t’enverrai une photo.
Bises
Il ya quelques années j’ai chipé dans les bois en normandie une touffe de ces petites fleurs que je n’avais jamais vue dans les bois de Picardie et apres qq temps le tapis de ces adorables fleurs s’étendent je ne pars jamais sans un couteau et un sac dans mes promenades j’ai ainsi prélevé une ancolie bleue qui me rejouit
c’est la période que j’aime, celle des anémones Sylvie dont les pétales jouent avec la lumière, de jolis petits tapis parsemés çà et là au bord des sentiers ou plus en profondeur dans le bois. Elles annoncent une renaissance, elles profitent de la nudité des arbres pour capter la lumière et se multiplier. Elles savent que leurs jours sont comptés, les arbres leur feront bientôt trop d’ombre avec leur feuillage. Des petites fleurs gracieuses et intelligentes que j’aime beaucoup photographier. Merci pour ce bel article et les jolies illustrations. Beau week-end Malo.
Brigitte
Je me faisais la réflexion hier qu’elles fleurissaient depuis longtemps sous mes buissons… Elles ont commencé à fleurir juste après les crocus, il y a un bon mois, et elles sont encore toutes pimpantes! C’est un vrai cadeau pour le jardin!
Qu’elles sont jolies ces anémones ! Je raffole de ces petites plantes d’ombre discrètes et sauvages, pleines de charme et de délicatesse !
Je me demandais bien quel était le nom de ces jolies fleurs qui se trouvait au fonds de mon jardin. C’est chose faite à présent !
Merci pour votre partage et votre charmant blog !
Bien à vous,
Estelle
Elles sont trop jolies ! Et oui, elles s’installent lentement mais sûrement… Mais il faut absolument éviter de planter dans les alentours de l’ail des ours (qui aime le même type de sol et exposition) car il prendra tôt ou tard le dessus…
Je rentre d’un séjour en Ardenne où les anémones tapissent les bois en ce moment. J’adore !
Par contre, je n’ai pas vu une seule jacinthe…
Bon weekend.
Elles sont charmantes ces petites anémones Sylvie, elles se propagent et je m’inquiète de savoir si cela met en danger les plantes qu’elles envahissent, epimediums, hostas, begonias evansiana et autres ?
Bonjour,
Je ne crois pas qu’il y aie des risques, elles sont moins envahissantes que de l’ail des ours ou de l’aegopode…
Bonjour Joelle. Chez moi elles vivent en parfaite harmonie au milieu d’un pied de pivoine. Au printemps elles sont là et après elles disparaissent totalement jusqu’à l’année suivante. La variété double est beaucoup plus lente à s’étoffer. La simple s’étend un peu mais de manière raisonnable et contrôlable mais elle ne gène pas du tout ma pivoine ou mes arbustes.