Le tuteurage des arbres fait débat:
Il est encore souvent recommandé de tuteurer un jeune arbre durant quelques années après la plantation pour qu’il aie le temps d’ancrer solidement ses racines dans le sol, en poussant bien droit, avant d’être livré aux caprices du vent.
Pourtant, il serait aujourd’hui avéré qu’arrimer le tronc des jeunes arbres n’est pas si bénéfique. En effet, le mouvement du tronc au vent stimulerait la croissance de l’arbre et le développement de son système racinaire.
Le tuteurage me paraît néanmoins nécessaire pour apporter un support à un arbre dont le tronc est très fin ou à un arbre planté en situation difficile (emplacement très venteux, sol trop meuble, terrain très incliné, système racinaire insuffisant par rapport à la ramure).
Dans mon jardin, je tuteure donc les jeunes arbres pendant environ 2 ans, principalement pour leur assurer une pousse bien droite, mais sans les immobiliser afin qu’ils gardent un peu de souplesse sous l’effet du vent.
Un jeune arbre au tronc fin
Mon jeune heptacodium, qui avait un tronc de petit diamètre, a été tuteuré avec un tuteur en bois de la hauteur du tronc. C’était un piquet de récup’, on aurait pu placer un tuteur de plus petit diamètre.
Cet arbre a poussé rapidement. On voit ici son développement en un an. J’ai donc veillé régulièrement à ce que les liens n’abîment pas l’écorce.
Un arbre déjà grand, à racines nues
Pour mon acer griseum, un arbre acheté à racines nues, déjà grand, avec un tronc de presque 10 cm de diamètre, on a positionné un tuteur double.
Ses racines étaient-elles déjà en mesure de contrer la prise au vent de sa ramure?
Planter un seul piquet près du tronc risquait d’endommager les racines, on a donc installé deux piquets, plus éloignés du tronc. Mon Homme les a enfoncés à la masse, pour qu’ils pénètrent dans le sol dur, au fond du trou de plantation.
Pour les lier, ce n’est pas très esthétique mais c’est efficace, on a recyclé une vieille chambre à air de vélo.
L’important est d’utiliser des fixations non blessantes pour l’écorce! On trouve en jardinerie des colliers en caoutchouc ou des fixations « en huit » permettant un bon accrochage.
L’important, c’est de ne pas « oublier » le tuteur pendant de nombreuses années et de ne pas négliger de déplacer et desserrer le lien qui pourrait finir par étrangler le tronc…
Parce qu’en plus, c’est tellement plus joli sans tout ça!
Pour de plus grands arbres, 3 à 4 tuteurs peuvent être utilisés, avec des liens souples qui permettent le mouvement du tronc…
Je suis stupéfaite de la croissance de ton heptacodium sur un an! Incroyable…
J’aime vraiment beaucoup ton acer griseum. Il est superbe;..
C’est vrai qu’il s’est montré vaillant cet heptacodium! Et j’en suis heureuse! Quel parfum ses fleurs!
J’adore mon acer! Vraiment, je ne regrette pas d’avoir introduit ces arbres au jardin!