Mes incontournables : la pulmonaire saupoudrée

Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, pas vrai?! Aussi, je dois avouer que je n’ai vraiment apprécié les pulmonaires qu’en les découvrant en fleurs dans le jardin d’André Eve.
Avant, je ne le trouvais pas très joli ce feuillage tacheté comme si on l’avait « éclaboussé » avec de la javel!
Mais depuis, j’ai planté des pulmonaires dans les zones ombragées du jardin et elles se ressèment spontanément un peu partout pour mon plus grand plaisir et celui des abeilles!

pulmonaire en fleurs, probablement pulmonaria saccharata, (pulmonaire saupoudrée)

La pulmonaire saupoudrée

Les pulmonaires de mon jardin sont des bébés du jardin d’André. Je pense que ce sont des pulmonaria saccharata – pulmonaire saupoudrée. Cette espèce vigoureuse a un feuillage persistant, lancéolé, velu, vert grisâtre tacheté de blanc, qui s’étale rapidement pour former une rosette aplatie de 40 à 60 cm de large. La floraison rouge magenta vire au violet foncé, à moins que ce soit l’inverse…

pulmonaire, pulmonaria saccharata (pulmonaire saupoudrée)
pulmonaire, les fleurs sont groupées en cymes terminales sur de courtes tiges

Couvre-sol original

Ces plantes originales forment d’efficaces couvre-sol en sous-bois clair, sous le couvert de grands arbres, au pied des haies ou sous les arbustes, en lumière tamisée et même à l’ombre épaisse.
Elles apprécient les sols riches et frais, mais drainés.
Persistantes, rustiques et faciles de culture, elles ne demandent aucun entretien.
Elles sont donc idéales pour garnir les fonds de massifs tout en limitant le désherbage, au même titre que les géranium maccrorhyzum dont j’use et j’abuse aussi!
Pulmonaria saccharata se plait particulièrement en sols lourds enrichis de matière organique, et elle supporte aussi le plein soleil si le sol reste frais.

pulmonaria saccharata, (pulmonaire saupoudrée), un couvre-sol idéal qui s’étale sur 60 cm

Floraison mellifère

La floraison très précoce annonce le retour des beaux jours dès février et se poursuit jusqu’au mois de mai.  Les fleurs tubulaires, groupées en cymes terminales, s’élèvent juste au-dessus du feuillage pour égayer les massifs.
Les nombreuses petites fleurs produisent du nectar, précieuse source de nourriture pour les bourdons et les abeilles, et attirent ces insectes pollinisateurs dès le début de la saison.

pulmonaire, les fleurs en entonnoirs sont groupées en cymes terminales et attirent les butineurs

Des semis spontanés en veux-tu en voilà!

Mes pulmonaria saccharata produisent de nombreux semis spontanés, facilement reconnaissables à leurs macules blanches sur les feuilles. Je peux les prélever et les repiquer au printemps ou mieux encore, à la fin de l’été.

un semis spontané de pulmonaire prélevé ici et repiqué là
pulmonaire saupoudrée, pulmonaria saccharata
pulmonaire, pulmonaria saccharata

D’autres variétés

Il existe de nombreuses variétés de pulmonaires, au feuillage tantôt argenté, tantôt tacheté, tantôt caduque, tantôt persistant. Parmi les espèces à feuillage persistant, on trouve aussi Pulmonaria officinalis, qui tolère un peu de soleil et Pulmonaria rubra aux belles fleurs rouges.
Ces espèces se déclinent en de nombreux cultivars aux feuillages variés. Ceux qui présentent un feuillage argenté sont très lumineux à l’ombre.
J’ai acheté en 2018, au Châtel des Vivaces, une pulmonaria saccharata ‘Sissinghurst white’, à fleurs blanches… mais je ne sais plus où je l’ai plantée… je dois la retrouver!

le feuillage persistant de la pulmonaire saccharata (pulmonaire saupoudrée) (en octobre)
pulmonaire saupoudrée, pulmonaria saccharata
joli tableau de février : bruyère d’hiver, primevère, iris germanica ‘Senlac’, pulmonaires, crocus, véronique rampante (veronica umbrosa ‘Georgia Blue’)
pulmonaire saupoudrée (pulmonaria saccharata) et crocus ‘Blue Giant’ en février
géranium maccrorhyzum et pulmonaires saupoudrées, efficaces couvre-sol

10 commentaires sur “Mes incontournables : la pulmonaire saupoudrée

  1. Je suis comme toi. Elles ne m’attiraient pas jusqu’à ce que je les découvre en masse dans le jardin d’André. Chez moi aussi, elles se plaisent et font quelques bébés.Beau week-end ensoleillé!

  2. J’aime depuis bien longtemps cette petite merveille. Juste un détail : la Sissinghust White se ressème bleue. Je l’ai donc perdue à cause de ça. La blanche fut étouffée par les bleus, car en plus ce sont de redoutables anti-mauvaises herbes. Elles sont tellement serrées que rien ne passe au travers. J’ai aussi Ankum (qui ne se ressème pas) et David Ward qui éclaire totalement un coin sombre. Mais elle est très lente au développement.

  3. J’aime beaucoup la façon dont ces pulmonaires éclairent un massif un peu sombre. J’en avais récupéré un pied à l’Herbarium de Saint Valery sur Somme, maintenant il fait des bébés que je replante un peu partout!
    Bonne journée, Véro.

  4. C est VIrginie qui m en a offert un pied. Je viens de découvrir sa floraison que j adore. Et ce jour j apprends qu’elle se ressème !
    Bises
    Lydie

  5. j’aime beaucoup ces fleurs qui se ressèment un peu partout ds un terrain léger et calcaire , elles voisinent chez moi avec la petite pervenche , cela fait un très joli tapis, dont on n’ a pas à s’occuper.Le bleu et le rose joints sont uniques ds le monde des fleurs.

  6. Une plante que j’apprécie beaucoup mais bien plus après la floraison : ses feuilles deviennent alors beaucoup plus grosses et c’est très joli.

  7. J’en ai plusieurs variétés, elles ne se ressèment pas toutes! mais supportent l’argile et d’être rasées quand le feuillage devient vilain! et quels beaux bleus, violets roses!!!!

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