‘Charles de Mills ou ‘Bizarre Triomphant’ est parmi les plus populaires des rosiers anciens, et pour cause, sa floraison offre un spectacle éblouissant!
Les grandes fleurs plates, très doubles, de 9 à 12 cm, sont d’un profond pourpre cramoisi avec de riches nuances de rouge sombre velouté, lie-de-vin ou violet, qui varient d’une année à l’autre et d’un jardin à l’autre selon l’ensoleillement.
Au plein épanouissement, les très nombreux pétales bien serrés, répartis en quartiers, laissent parfois entrevoir un petit cœur verdâtre. Son parfum est léger mais envoûtant.
Malheureusement non remontant mais il fleurit généreusement, surtout si on supprime les fleurs fanées pour prolonger la floraison.
Peu épineuses, les nombreuses tiges fines s’arquent pour former un grand buisson compact qui atteint 1,80m x 150cm de large, avec un beau feuillage vert foncé mat. Vigoureux rosier au port lâche, il peut être nécessaire de le soutenir.
J’ai lu sur certains sites qu’il ne mesurait que 1,20m x 80cm… Laissez-moi rire! Même en le taillant plus sévèrement en fin de floraison, je ne l’ai plus vu si petit depuis sa plantation!
Rosier gallique
‘Charles de Mills’ est un merveilleux rosier aux origines un peu incertaines. Il est probablement apparu avant 1790. Il appartient au groupe des rosiers galliques (Rosa gallica). Ces rosiers, réputés depuis le XVeme siècle pour leur parfum, sont tous des buissons résistants et peu exigeants, mais malheureusement non remontant.
C’est le plus grand et un des plus remarquables galliques pour ses larges fleurs de 9 à 12 cm, d’un somptueux coloris pourpre sombre. Ce n’est pas pour rien que ce rosier ancien a traversé les époques et les modes!
Plantation
Privilégiez un sol ordinaire, riche et drainé. Si nécessaire, faites un apport de matière organique pour enrichir votre terre. Il préfère une exposition ensoleillée, ou mi-ombragée, abritée des grands vents.
Je l’ai planté en arrière de massif, accompagné de géraniums vivaces, linaria, pivoine… Ajoutez-y un phlox paniculé ou une julienne des dames…
Il convient également en isolé ou dans une haie paysagère, en mélange avec des arbustes à fleurs comme un buddleia ou un deutzia, qui, faut-il le noter, ne remontent pas, eux non plus! Chez moi, il succède admirablement à une spirée ‘Van Houttei’ et à un abélia mosanensis.
Entretien et taille
‘Charles de Mills’ est un rosier vigoureux, facile de culture et très rustique.
Chargé d’histoire, il fait partie de ceux qui survivent sans entretien dans de vieux jardins abandonnés ou d’anciens cimetières.
On le dit extrêmement résistant aux maladies mais chez moi il a parfois un peu d’oïdium en fin de saison.
Il a tendance à drageonner. Arrachez simplement ces drageons et partagez avec vos amis 😉
Coupez les fleurs fanées si vous voulez prolonger la floraison.
On le taille en été, après la floraison, car de toute façon il ne fructifie pas.
En fin de floraison ou alors en fin d’hiver, rabattez d’un tiers, voire de moitié tous les 3-4 ans afin d’éviter que le buisson ne se dégarnisse à la base.
Supprimez le bois mort, quelques branches plus âgées ainsi que les plus chétives, pour aérer et rajeunir le buisson.
Voici mon ‘Charles de Mills en septembre 2016, alors que je l’avais fortement raccourci après la floraison. L’arbuste est rajeuni et le nouveau feuillage est magnifique!
Les fleurs coupées tiennent longtemps en vase.
Un merveilleux rosier, que je replanterais sans hésitation!
Il me donne de l’émotion, ça n’est pas donné à n’importe quel rosier!
Je n’hésiterais pas une seconde à le replanter moi non plus!
Quel regret que les non-remontants n’aient pas plus de succès! Il est tellement somptueux!
Je l ai plante…j attends sa première floraison…d ici quelques jours
bonjour,
J’ai un rosier depuis des années qui nous a été vendu comme duc de Guiche mais qui ressemble fort au Charles de Mills – très parfumé – et un rosier vendu comme Charles de Mills mais qui est rose plus clair – non remontant, parfumé, peut-être aussi un Gallica ?