Après une nichée de mésanges bleues, mi mars, voici les mésanges charbonnières.
J’ai nettoyé le nichoir il y a peu et le voilà déjà habité par ce nouveau petit couple qui s’affaire à la préparation du nid.
Cet après-midi, installée dans mon transat au soleil (30 minutes sans pluie!), j’ai assisté à leur va-et-vient incessant, le bec bien garni de mousses. Joli spectacle!
Un nid de mousse
La mésange charbonnière femelle construit son nid avec divers matériaux (feuilles, herbes) mais essentiellement de la mousse, d’avril à juin à l’abri des regards au creux d’un arbre, dans un bosquet… L’intérieur est garni de poils et de plumes où seront déposés les œufs.
Dans un jardin, elles utilisent volontiers les nichoirs clos et il lui arrive de « squatter » les boîtes aux lettres.
Installez-leur un nichoir fermé avec une entrée de 30-32 mm de largeur. Et pourquoi pas leur fabriquer un nichoir à balcon? (clic) qui mettra la nichée davantage à l’abri des prédateurs?
La femelle pond 5 à 12 œufs, parfois plus, à chacune de ses deux couvées annuelles. L’incubation dure 13 ou 14 jours. Les petits, nourris par les deux parents avec principalement des chenilles, restent dans le nid 3 semaines et deviennent indépendants au bout de 6 semaines. On a calculé qu’un couple pouvait apporter à leurs poussins jusqu’à 900 becquées par jour.
Bien qu’ils soient en principe bien protégés dans leur cavité, les œufs ou les jeunes ne sont pas à l’abri de la prédation. Le Pic épeiche par exemple est connu pour s’attaquer aux couvées ou aux nichées de mésanges, en élargissant l’entrée à coups de bec si nécessaire.
Il n’est pas rare que la mésange charbonnière accapare le nid d’une mésange bleue, recouvrant les œufs de cette dernière d’une nouvelle garniture et ne couvant que ses propres œufs. Pour éviter cela, l’idéal est d’installer plusieurs nichoirs avec des trous d’entrée de dimensions différentes à savoir seulement 28 mm pour la mésange bleue.
Comment les reconnaître?
Presque aussi grande qu’un moineau domestique, c’est la plus grande des mésanges d’Europe.
On la reconnaît facilement à sa tête noire avec de larges joues blanches et à son ventre jaune orné d’une « cravate » noire.
Chez les mâles, cette raie noire se prolonge jusqu’à la queue. Chez la femelle, la ligne est plus fine et s’arrête sur l’abdomen.
Le dessus est verdâtre nuancé de gris-bleu sur les ailes et la queue. Une petite barre blanche sur les ailes.
Ses pattes, robustes et griffues lui permettent de s’agripper aux branches dans toutes les positions, y compris la tête en bas.
La mésange charbonnière fréquente les milieux boisés mais elle s’est rapidement adaptée à la vie des jardins où elle se reproduit facilement dans des nichoirs artificiels.
On peut la trouver toute l’année dans nos jardins.
Insectivore en été, végétarienne en hiver
À la belle saison, son régime est largement insectivore. Elle chasse les insectes, les chenilles, les vers, les petits escargots et les araignées dans les arbres et les haies. Elle nous débarrasse ainsi de pas mal de pucerons et autres indésirables!
On estime qu’en 3 semaines, un couple de mésanges charbonnières peut éliminer plus de 7000 insectes pour nourrir ses petits, surtout des chenilles. Elle aide donc le jardinier en débarrassant le jardin et le potager des chenilles de piérides, des pucerons ou autres insectes indésirables.
Plus tard, elle mange aussi des fruits, des noix et des graines. Elle peut picorer les fruits qui renferment des vers afin de les attraper.
Les mangeoires au mois de mai et juin permettent d’admirer les parents et les jeunes fraîchement sortis du nichoir.
En hiver, la mésange charbonnière se nourrit essentiellement de graines, de bourgeons, de fruits ou de baies. Elle visite beaucoup les mangeoires pour subsister. Proposez-lui des cacahuètes, des graines de tournesol et de chanvre, des noix, noisettes et des boules de graisse. Elle apprécie également la noix de coco et le fromage.
Son bec court mais puissant lui permet de percer ou casser les graines à paroi épaisse comme les graines de tournesol. Elle ne dédaigne d’ailleurs pas les noisettes en hiver, malgré leur dure écorce.
Observez son comportement à la mangeoire : généralement un premier individu s’approche, se repère rapidement, picore furtivement une graine puis disparaît aussitôt. À peine une mésange charbonnière a-t-elle abordé la mangeoire qu’une autre se pose aussitôt pour s’emparer d’une graine. Dès que deux charbonnières se retrouvent ensemble sur la mangeoire, l’individu dominé disparaît au profit du dominant; en général, les mâles dominants apparaissent et se servent avant les femelles.
Avec son bec, elle s’empare d’une graine puis elle s’envole vers une branche voisine. Elle se sert ensuite de ses griffes pour caler sa graine sur la branche avant de l’attaquer du bec.
Chant: la mésange charbonnière « zinzinule »
Elle possède un répertoire des plus variés parmi les petits passereaux. La mésange charbonnière, et notamment le mâle, fait entendre son chant à partir de la fin de l’hiver quand les couples se forment.
Les mâles chantent non seulement pour trouver une compagne, mais aussi pour défendre leur territoire.
La mésange charbonnière imite souvent le cri des autres mésanges bleues, noires et nonnettes.
trop mimi.. on oublie souvent qu’une grande partie du bonheur des jardinières est lié à toute la faune qui vit dans les jardins..
merci
ton nichoir a beaucoup de succès, c’est génial !!!! bisou Malo ;D
Très jolie ces photos. Moi aussi j’adore regarder l’activité des oiseaux. Bonne journée.
Tes photos sont très réussies. Je suis comme toi : je ne me lasse pas d’observer leur va-et-vient !
Wouh ! Quel joli spectacle ! Ton nichoir est à quelle hauteur ?
Oh je dirais environ 1,60m… il est juste sous le toit de la cabane de jardin.