J’ai observé ces petits pustules lisses, orange saumoné, de 1 à 2 mm de diamètre, sur l’écorce d’un groseillier, chez des clients. C’est à cela qu’on reconnaît la maladie du corail.
Malheureusement, à ce stade, l’arbuste est déjà parasité en profondeur depuis plusieurs semaines…
Les plantes sensibles
Cette maladie cryptogamique n’est pas spécifique aux groseilliers, loin de là. Elle attaque fréquemment divers arbres et arbustes, notamment les érables, marronniers, albizia, noisetiers, peupliers, tilleuls, aulnes, magnolias, amélanchier, aubépine, cotonéaster, forsythia, hibiscus, chêne, frêne, hêtre, sureau, arbres fruitiers (pommiers, pruniers, figuiers, cerisiers…) et bien d’autres encore.
Selon l’espèce attaquée, la coloration des petits pustules varie du beige au rouge vif.
Question pour un Champi(gn)on
Qui suis-je?
- Je suis un champignon microscopique qui génère des lésions chancreuses et obstrue les vaisseaux qui conduisent la sève.
- Les premiers symptômes de souffrance observés sont le débourrement plus ou moins avorté des bourgeons, le dépérissement brusque des rameaux entiers, le flétrissement brutal du feuillage en cas de sécheresse estivale, l’écorce qui se craquelle et sèche pouvant desquamer par endroits.
- Je produis ensuite sur l’écorce des pustules beige à rouge-orangé qui libèrent de nouvelles spores en fin d’été.
- Je touche principalement des arbres déjà affaiblis par des blessures de tailles ou soumis au stress (élagages intempestifs, manque d’eau, pollution…).
- Considérée comme une maladie assez grave, je progresse rapidement et me transmet d’une plante à une autre quand mes pustules libèrent les spores qui, emportés par le vent, vont infester le bois mort, les fissures d’écorce ou les blessures d’autres arbustes.
Je m’étend ensuite aux rameaux vivants et les tue, particulièrement au début du printemps. - Je peux ainsi entraîner des dégâts très importants dans un jardin ou un verger si la maladie n’est pas traitée à temps.
- Je suis assez rare mais la sécheresse de ces derniers étés peut avoir créé les conditions propices à mon développement…
Je suis… Je suis… Je suis… Nectria cinnabarina!
Quelles solutions ?
Il est préconisé de couper les parties atteintes dès les premiers symptômes (au moins à 10 cm en dessous des parties affectées ou les arbustes entiers ) et de brûler les branches coupées pour éviter la propagation du champignon vers d’autres plantes.
Désinfectez les outils de taille entre chaque coupe!
Je trouve que le plus pratique, c’est d’avoir à portée de main un petit vaporisateur contenant de l’alcool à 90° ou de l’alcool à brûler. Ou alors un petit chiffon imbibé avec lequel on frotte la lame.
Au-delà de ça, il n’existe pas de traitement écologique vraiment efficace.
Vous pouvez préparer vous-même une décoction de prêle à appliquer sur les coupes au printemps et en été.
Profitez d’une journée fraîche et sans pluie pour pulvérisez un purin de bardane ou de valériane qui stimulera l’arbuste après cette attaque.
Un apport d’engrais organique favorisera la reprise de l’arbre.
Sur un arbre, pour éviter ou ralentir une ré-infestation, badigeonnez les plaies de taille à l’aide d’un enduit cicatrisant comportant un fongicide. Utilisez éventuellement du mastic pour faciliter la cicatrisation et empêcher les spores de s’installer à nouveau dans le bois.
Mais l’utilisation de ces mastics est parfois controversée : si la maladie, ou un insecte ravageur, est dans le bois, ce badigeon l’y enferme plus sûrement encore…
Evitez de planter d’autres espèces sensibles à cette maladie à proximité ou à un emplacement où des plantes ont déjà été touchées.
Vérifiez que l’arbre est en de bonnes conditions de cultures et qu’il ne souffre ni de soif, ni d’un excès d’humidité.
Comment éviter la maladie?
Vu que ce champignon se développe en priorité sur du bois mort ou sur des arbres affaiblis, il est important de conserver des plantes en bonne santé pour limiter les risques.
Apportez au printemps du compost bien mûr ou autre engrais organique à vos plantes et surveillez les arrosages tout en évitant l’excès d’humidité.
Désinfectez vos outils avant et après une taille.
Faites des coupes nettes avec des outils bien affûtés.
Les blessures sont des portes d’entrée pour de nombreuses maladies et champignons. Si la plaie de coupe est large, on peut éviter de l’exposer à l’air libre tant qu’elle n’est pas cicatrisée en y appliquant de l’argile (ou un mastic de cicatrisation).
La meilleure façon de lutter est de veiller à la bonne hygiène du jardin…
Il y en a des maladies ! C’est plutôt décourageant !
Je crois avoir déjà vu ces pustules…
Un temps à ne pas mettre un pied dehors ! Je ne fais plus rien au jardin d’autant plus que la grippe m’a trouvé, alors, je râle !
Bonne semaine.
La sécheresse de l’été dernier n’a certainement pas aidé les jardins…
Avec le vent et la pluie de ce mois de mars, il vaut souvent mieux rester au chaud! Soignes-toi bien!
merci de me faire découvrir cet étrange maladie
je vais observer de mon côté
J’ai perdu un groseillier sur tige à cause de cette maladie… Je n’ai rien pu faire pour l’enrayer et j’ai finalement arraché mon fruitier pour ne pas que la maladie se propage. Je l’ai bien regretté!