Éphémère mais époustouflante, la floraison des prunus annonce incontestablement l’arrivée des beaux jours !
Il existe une multitude de cerisiers à fleurs tous plus beaux les uns que les autres mais pour mon petit jardin j’ai choisi ‘Amanogawa’ pour son port colonnaire et sa floraison tardive aux multiples pétales.
Il est couvert de fleurs en ce moment, et je respire chaque fois que je passe dans Park Allée son doux parfum de savon pour bébé.
Des fleurs légèrement doubles
Le prunus ‘Amanogawa’ forme une splendide colonne fleurie au printemps. Ses myriades de fleurs rose pâle, parfumées et mellifères, s’ouvrent seulement en avril et offrent un tendre camaïeu allant du rose en bouton, au blanc à l’épanouissement.
Sa floraison étant un peu plus tardive, elle est accompagnée du jeune feuillage qui débourre légèrement bronze.
Grâce aux fleurs semi-doubles, la floraison dure un peu plus longtemps car il ne suffit pas d’une bourrasque de vent ou d’une forte pluie pour le déplumer de tous ses pétales!
Une forme érigée, idéale pour les petits jardins
On recommande souvent les arbres à port fastigié (haut et étroit) pour les petits jardins car ils prennent peu de place.
Le prunus ‘Amanogawa’ est un petit arbre de 4 à 7m de hauteur sur 1m de large. Les branches serrées contre le tronc lui donnent une originalité remarquable. Par ailleurs, cette forme particulière permet de l’introduire dans un massif où il apporte une note verticale.
Un arbre haute-tige comme celui-ci n’encombre pas l’espace au niveau du sol et j’ai pu planter vivaces et arbustes à son pied, dans park-allée.
Son feuillage vert foncé se colore en automne de jaune orangé, parfois un peu de rouge.
Comment le tailler?
La silhouette élancée du prunus ‘Amanogawa’ a tendance à s’écarter avec les années, devenant assez irrégulière.
Il est donc nécessaire de le tailler légèrement (en mai-juin) si on veut conserver son étroitesse et sa solidité.
Sans taille appropriée, la partie haute de l’arbre s’ouvre jusqu’à mesurer 3m de largeur.
La formation en tige est idéale pour cet arbre. Il faut donc éviter la formation de troncs multiples et maîtriser les branches latérales qui cherchent à concurrencer la flèche.
Il supporte très bien les tailles légères mais n’apprécie guère une taille sévère.
Où le planter?
Au soleil ou à mi-ombre.
Il n’a pas vraiment d’exigence particulière sur le type de sol bien qu’il préfère un sol riche et frais, neutre à alcalin et bien drainé. Il supporte les sols superficiels, légers et secs, même légèrement acides.
Il convient tant en massif qu’en isolé ou dans une haie fleurie.
J’ai planté le mien au printemps 2014, dans un parterre exposé au nord. Il a une bonne résistance au froid et sa floraison n’a pas été abîmée par des gelées tardives du printemps dernier.
Note : évitez de pailler avec des écorces de pin qui acidifient le sol.
D’autres variétés à port colonnaire
Si je devais replanter un arbre colonnaire à la place d’Amanogawa’, je me laisserais peut-être tenter par le malus ‘Laura’ (3m de haut sur 1m de large) pour son feuillage pourpré et ses fleurs rose soutenu au coeur blanc suivies de mignonnes petites pommes rouge foncé appréciées des oiseaux.
Le malus ‘Van Eseltine’ (2,50 à 4 m de haut sur 50 cm à 1 m de large), fleurs semi-doubles rouges s’épanouissant blanc, feuillage vert, fruits oranges.
Le malus ‘Street Parade’ à fleurs doubles roses et blanches
Le malus ‘Red Sentinel’ qui offre des fruits rouges
Le malus ‘Red Obelisk’ à port colonnaire et fruits rouges
Le malus ‘Balerina’ qui offre de belles et bonnes pommes à croquer
L’ulmus hollandica ‘Wredei’ peut atteindre 6 m x 3 m mais on peut très bien le modeler en colonne plus étroite avec une taille régulière pour limiter son diamètre.
Il est magnifique avec son port colonnaire. Si je pouvais encore planter, il serait sur ma liste. Bonne journée
En pot il doit être sympa aussi, j’ai un prunus incisa ‘Kojo No Mai’ sur tige dans un grand pot, il est à côté de ma cabane, je le trouve très joli.
Oui en effet, il paraît qu’il peut convenir en pot.
Le Kojo-no-maï me fait de l’oeil depuis quelques années! Si seulement je lui trouvais une place!…
J’ai une petite question : est-ce qu’il existe des arbres à port colonnaire qui ne doivent pas être taillés pour garder leur forme?
Alors là, tu me pose une colle! 😉
Il y a le quercus robur ‘Fastigiata’ qui, paraît-il, ne nécessite pas de taille. (10m x 1,50m)
Ou Ilex crenata ‘fastigiata’ (2m x 0,40m mais croissance lente)
Peut-être certains conifères qui ont un port naturellement colonnaire:
Chamaecyparis Lawsoniana (3m x 1,50m)
Juniperus ‘Skyrockett’
Juniperus communis ‘Sentinel, ou Juniperus ‘Suecica erecta’ (3m x 0,50m)
Cupressus sempervirens ‘Green Pencil’ (5m x 0,50m) (paraît-il plus rustique que ses cousins)
Un bel arbre, et ton article est très instructif. Et ces photos …… j’adore !! Je reviendrai par là lorsque je saurai où mettre un arbre colonnaire.
Belle journée Malo
Bonjour monsieur je possede deux arbres colonaire un prunier prunus domestica hanita et un cerisier prunus avium sylvia ils ont 1an et je voudrais savoir comment les tailler merci pour votre réponse mr mercier
« La silhouette élancée du prunus ‘Amanogawa’ a tendance à s’écarter avec les années, devenant assez irrégulière.
Il est donc nécessaire de le tailler légèrement (en mai-juin) si on veut conserver son étroitesse et sa solidité.
Sans taille appropriée, la partie haute de l’arbre s’ouvre jusqu’à mesurer 3m de largeur.
Il faut donc éviter la formation de troncs multiples et maîtriser les branches latérales qui cherchent à concurrencer la flèche.
Il supporte très bien les tailles légères mais n’apprécie guère une taille sévère. »