Un rosier blanc, magnifique, que j’ai découvert l’été dernier chez mon ami Igor, aux Prés de Gittonville, sur le cabanon à l’entrée du jardin… Comme il me l’avait déjà vanté, je connaissais son nom, mais pas ses fleurs, ni sa grâce, ni son parfum… Coup de cœur immédiat pour ce charmant petit liane qui cumule bien des qualités.
Il est très sain, bien rustique, extrêmement florifère et bien remontant en fin d’été.
Quand Igor prend la peine de lui prodiguer les soins spécifiques après la floraison de mai-juin, son rosier est bien remontant : une taille estivale pour supprimer les fleurs fanées, un arrosage régulier en période de sécheresse, ainsi qu’un apport de compost mûr, stimulent la remontée. (Une floraison continuelle lit-on parfois mais ça, ça reste à voir…).
Si cela ne suffit pas à nous convaincre, il joue son atout séduction : ses adorables petits boutons rosés s’ouvrent en jolis bouquets de pompons blancs, de 3 cm, au léger parfum de thé.
Lors d’une saison humide et fraîche, il arrive que les fleurs se teintent de rose pâle.
Le rosier n’offre pas de fructification significative…
Trop éblouie par les guirlandes de petites fleurs sur ce beau feuillage, je n’avais pas regardé les aiguillons. J’ai donc demandé à Igor, qui est allé voir son Trésor pour vérifier.
D’après lui, les rameaux sont moyennement épineux, avec des aiguillons pas bien grands, ce n’est ni Albertine ni Sir Cedric Morris, mais il faut quand même se protéger quand on le taille! 😉
Et en plus, il tolère bien la mi-ombre!
Il s’agit d’un grimpant sarmenteux dont les longues tiges souples retombent avec grâce et se palissent facilement sur n’importe quel support.
Ce petit liane mesure environ 2 m à 2,50 m en tout sens (mais qui peut atteindre 4 m) ce qui, pour un liane, reste raisonnable (il n’est pas rare qu’un rosier liane escalade un arbre à +10m de haut).
Cela permet de l’intégrer même dans des plus petits jardins!
Où l’installer?
Le rosier Trésor de Thorigny étant un liane de dimensions raisonnables et aux multiples qualités, il pourrait trouver sa place dans tous les jardins et s’adapter à divers supports: accoudé sur un cabanon comme chez mon ami Igor ou contre un vieux mur, planté au pied d’un arbre, palissé le long d’une clôture ou d’une ganivelle au charme champêtre, grimpant sur une colonne et même en arbuste libre, retombant souplement en une cascade de fleurs de 2m d’envergure… au soleil ou à mi-ombre.
Entretien
Si on choisi de l’installer en isolé, il accepte parait-il d’être rabattu chaque année, en fin d’hiver, et forme ainsi un buisson souple, retombant gracieusement.
Si il garde ses feuilles l’hiver en climat doux, arrachez ces anciennes feuilles lors de la taille de fin d’hiver.
Il pourra être taillé en fin d’hiver, comme un grimpant remontant, en conservant soigneusement les nouveaux rameaux de l’année qui seront les plus florifères…
Ce rosier, trouvé par B. Boureau dans un vieux jardin de la ville de Thorigny-sur-Marne, mérite vraiment d’être planté au jardin. Un « petit » liane remontant, et avec autant de charme, ça ne court pas les rues…
Bonjour, je l’avais repéré chez Francia Thauvin mais elle le considère comme non parfumé et non remontant…
Le parfum est effectivement léger mais présent.
Quant à la remontée, Igor la trouve pas mal du tout, à condition d’accorder quelques soins classiques à son rosier : couper les fleurs fanées, arroser si nécessaire en été… et éventuellement un peu d’amendement organique.
Quand il ne prend pas le temps de tailler, la remontée est plus anecdotique.
Merci beaucoup pour vos précieux retours ! Il rejoindra sûrement le jardin un jour contre un mur qui reçoit le soleil la matinée. Merci encore pour vos focus bien détaillés, une majorité de mes premiers rosiers ont été choisis après la lecture attentive de vos articles. Ça me permet de découvrir des rosiers de familles différentes aux parfums qui le sont tout autant (malheureusement je n’aime pas l’odeur de myrrhe. Je garde évidemment les très beaux rosiers qui ont cette senteur et que je ne regrette pas du tout mais j’essayerai de l’éviter pour de prochains rosiers).
Bonjour, il semble avoir beaucoup de qualités en effet. Malheureusement mon jardin est assez petit et j’ai déjà opté pour City of York qui est une merveille (il sent merveilleusement bon).
Merci pour cette belle description d’un rosier que je ne connaissais pas.
j’en ai fini avec les rosiers ( plus d’une centaine, climat IDF , la plupart anciens ), trop décevants, trop d’années à supporter après la magnifique floraison de juin la maladie des tâches noires qui dure , dure .
Pas envie de traiter tous les 15 jours.
le seul à résister: guirlande d’amour et en plus il se bouture facilement.
j’en ai fini avec les rosiers . après la magnificence de mai juin , la maladie des tâches noires qui dure , dure. pas envie de traiter ts les 15 jours
j’en ai eu plus d’une cinquantaine , surtout des anciens, très peu ont résisté ( je suis en IDF, bon sol , bonne expo )
Guirlande d’amour , je recommande et en plus se bouture facilement
J’ai vu qu’il est commercialisé oar Guillot…
Bravo Malorie pour votre blog que je consulte depuis de nombreuses années (je viens enfin de m’abonner). Contrairement à Anne, je ne me lasse pas des rosiers, car j’ai éliminé du jardin toutes les variétés sensibles (j’en avais peu en fait) pour ne sélectionner que des variétés résistantes aux maladies. Celles-ci tiennent vraiment bien leurs promesses. J’ai environ 50 pieds de rosiers (et presque autant de variétés) et ce n’est « que du bonheur ».
Concernant ‘Trésor de Thorigny’, j’ai une question subsidiaire : est-il peu ou très épineux ? En effet, je cherche un petit grimpant à longue floraison, pour garnir une treille située sur la place d’un village touristique du Périgord. Son allure ancienne convient parfaitement à un décor médiéval. Mais je ne voudrais pas que nos visiteurs se retrouvent couverts de griffures !
J’ai demandé à Igor qui vient d’aller voir dans son jardin : « Les rameaux sont moyennement épineux, avec des aiguillons pas bien grands, ce n’est ni Albertine ni Sir Cedric Morris, mais il faut quand même se protéger quand on le taille… » 😉
Sinon, Frau Eva Shubert est presque inerme, très remontant et sain, avec aussi des petites fleurs toutes mignonnes…
Merci !
Magnifique rosier liane en belle compagnie du rosier « dentelles de Bruxelles « toujours resplendissant ,même s’il n’est Pas remontant !
Merci de faire découvrir ce beau rosier ,surtout s’il se plaît à mi- ombre ,évitant les coups de chaleur .
je l’ai depuis 30 ans environ, il remonte bien, il pique pas mal, faut démêler, le parfum est léger, couper régulièrement le fait bien remonter ; beau feuillage brillant et pas malade, une valeur sûre. Ici il côtoie des costauds: un rugosa qui a presque envahi le secteur, devant lui y a The Fairy et derrière un ancien très double et très parfumé dont je n’ai pas le nom à l’instant malheureusement. Pour installer la fibre, tout ce petit monde ainsi qu’une superbe pivoine et beaucoup d’autres plantes (sur 30m de long) vont souffrir, je ne pourrai tout transplanter avec succès, j’en suis malade!
Bernard Bourreau avait une fort belle collection à Grisy77. *
Garanti sans épines ”neige d avril” et parfumé mais non remontant.
Quant au ” parfum de thé ” je suis dubitatif, plutôt évoquer celui de tel ou tel rosier connu; ex: belle isis où albertine où encore the pilgrim
Voilà 3 parfums marqués et bien différents pourtant…
* il m avait offert ” Cécile ” assez proche d Irène Watts et je recherche des boutures de ce superbe arbuste . Si d aventure qq le possède ???
J’ai ce rosier depuis plusieurs années. Je le trouve plutôt assez parfumé. Il est sur une arche avec New Dawn de l’autre côté. Il fait beaucoup de branches, difficiles à démêler. Très sain. Assez peu épineux. J’en suis super contente.
Charmantissime, ce petit liane, merci Malo!