Dans le jardin de Martine, impossible de ne pas remarquer cette plantureuse Persicaria polymorpha, si bien mise en valeur devant la haie de lauriers, en fond de massif! On dirait un arbuste mais en réalité, c’est une vivace spectaculaire qui forme ce buisson de 2m de hauteur.
Cette grande renouée forme une souche puissante, mais non drageonnante, d’où démarrent, chaque printemps, des tiges robustes avec un beau feuillage vert, lancéolé. Puis, pendant tout l’été, elle est couverte d’innombrables corymbes de fleurs blanc crème.
Je trouve l’association avec les larges « fleurs » du cornus kousa parfaitement réussie! Le contraste avec les corymbes vaporeux les met l’un et l’autre en valeur!
Plantation
La persicaria polymorpha se plait particulièrement au soleil ou à mi-ombre, dans les sols riches, argileux, même lourds, frais voire humides, au pH neutre ou à tendance calcaire.
Dans le Jardin d’Asana, la terre est argileuse et, à la plantation, Martine l’a bien améliorée par un apport d’amendement organique. Pour palier à la sécheresse estivale, elle étend sur le sol un paillis qui préserve la fraîcheur.
Cette renouée peut prendre le relais d’un viburnum plicatum ou d’une viorne opulus dont la floraison est printanière…
Sa floraison peut se marier avec celle d’un weigelia florida Candida, d’un Hydrangea paniculata ‘Levana’ ou un Hydrangea quercifolia ‘Harmony’ ou ‘Ice Crystal’.
En sol neutre (pas calcaire), il pourrait se plaire aussi avec un calycanthus, un Hydrangea arborescens (‘Incrediball’ ou ‘White Dôme’ ou ‘Invincibelle’) ou un marronnier nain, aesculus parviflora.
Et en sol humide, sur les berges d’un grand bassin, avec un Gunnera et des filipendules…
Entretien
La taille n’est pas nécessaire. La plante disparait chaque hiver et renait au printemps. Elle résiste bien au froid.
Mais il faudra diviser la souche épaisse de temps à autre, avec une bonne bêche « et des muscles » précise Martine! Car si elle ne drageonne pas, elle s’élargit doucement au fil des ans.
Sa persicaria polymorpha, à elle seule, a atteint de belles proportions en 5 ou 6 ans: environ 200 à 250 cm de hauteur et les tiges comblent un espace de presque 2m en largeur.
Dans le coin droit, on distingue un miscanthus à feuillage panaché qui rappelle également très bien la floraison blanc crème de la persicaire!
Ça me donne des idées. Je vais l’adopter 🙂
Bonne idée! Il conviendra bien dans l’environnement de votre jardin! 😉
Je n’ai jamais vu de persicaire aussi grande ! Trop grande pour mon jardin !
Elle était dans mon jardin cette persicaire mais au final elle prenait trop d’ampleur pour l’endroit ou je l’avais planter ,elle est superbe et je l’ai planté au bord de la Lys elle y coule des jours heureux et je profite de sa floraison depuis mon jardin .C’est jolie chez votre amie !
J’ai cette Persicaire depuis pas mal d’années et je ne m’en lasse pas : je la divise presque tous les ans en tout début de printemps quand je vois les premières pousses. J’en ai mis dans d’autres endroits et même en gros pots pour la vente. Par contre elle ne fleurit jamais en même temps que les Cornus qui ont fini leur floraison quand celle de cette vivace commence. Quelle est la vivace qui est devant ce Cornus ? J’aime beaucoup cet ensemble et Martine a bien travaillé.
C’est fou, je ne connaissais pas cette plante et aujourd’hui je la croise trois fois dans des publications !
Elle est vraiment spectaculaire !
Bonjour,
Quel est la bonne méthode pour préparer les tiges de Renoué Polymorphe?
Je les ai coupés mais elles commencent à jaunir, est-ce que je dois les mettre à sécher avec un déshumidificateur?
J’en ai ramassé beaucoup, je ne voudrais pas être obligé de les jeté …
Merci à l’avance.
Bonjour,
Je ne comprends pas de quoi vous parlez quand vous dites « préparer les tiges »…
La taille est facultative mais si jamais, les tiges de renouée polymorphe peuvent être broyées et utilisées en paillage sur le sol…
Si vous voulez parler de la multiplication, vous pouvez diviser la souche en automne ou au printemps…
A moins que vous confondiez avec la renouée du Japon dont les jeunes pousses printanières et les racines sont comestibles?
Auquel cas il ne s’agit pas du tout de la même plante. Celle-ci est une envahisseuse qu’il ne faut surtout jamais utiliser en paillage!
Vous devriez pouvoir trouver des conseils de préparations culinaires sur internet…
Bonne fin de semaine
J’avais laissé un courriel qui parle des abris pour abeille caulicoles.
Vous m’aviez répondue que cette plante pouvait leur convenir.
Alors a l’automne j’ai découpé ma plante en fonction de leur faire des abris pour l’été prochain.
je me demandais seulement la meilleure manière de les préparer en fonction de leur faire un abris.
Ah! Pardon, je n’avais pas fait le lien avec votre ancien mail 😉
La renouée polymorphe est une vivace qui jaunit et disparaît totalement en hiver. Je ne suis donc pas sûre que les tiges conviennent à la fabrication d’abris durables. En revanche, elles servent d’abris naturels en saison car les abeilles peuvent utiliser les tiges encore dures, les tiges qui restent sur la plante même, après qu’on aie coupé des fleurs par exemple ou si on raccourci des tiges sèches, etc.
Toutes les tiges creuses peuvent donc servir d’abris naturels aux abeilles caulicoles mais pas forcément être utilisées par l’homme pour fabriquer des abris solides et pérennes.
Bon week-end