Si votre cerisier est infesté de nids de chenilles, il se peut que ce soit des chenilles de la Grande Tortue, un joli papillon orangé qui est malheureusement en déclin chez nous.
Ces chenilles sont reconnaissables à leur couleur sombre avec des petites soies épineuses oranges sur le dos, non urticantes.
Cela peut impressionner car elles sont généralement en grands groupes sur les branches et les feuilles, mais rassurez-vous, elles sont inoffensives !
Sur un arbre adulte, il n’est pas forcément utile de leur faire la chasse, d’autant plus que cette espèce est en déclin en France. Elle a déjà disparu de Grande Bretagne et est protégée en île de France.
En revanche, leur présence sur un jeune cerisier peut poser problème.
Il est alors conseillé de déplacer les chenilles en coupant l’extrémité de la branche qui porte le nid pour la déposer dans un autre arbre que ces chenilles apprécient (par exemple saules, peupliers, ormes, merisier…).
Peu de ces chenilles deviendront papillon : certaines feront le régal des oiseaux ou autres prédateurs, tandis que d’autres seront les hôtes des guêpes ou mouches parasitoïdes.
Aussi, si vous êtes tenté de pulvériser un traitement, songez donc que cela aurait un impact non négligeable sur ces auxiliaires du jardinier qui pourraient aider à réguler naturellement la population de chenilles les prochaines années…
Ne les confondons pas avec la Laineuse du cerisier (Eriogaster lanestris). Celles-ci sont sombres avec des petits motifs blancs sur le corps, puis en grandissant elles ont des touffes de courtes soies oranges avec de longues soies blanches éparses, et elles tissent de grands cocons de soies comme des toiles d’araignées.
Ceux qui ont la peau sensible peuvent avoir une légère réaction cutanée sans gravité.
Si on souhaite les déplacer, on les mettra dans l’aubépine, prunelier, sorbier, saule, bouleau…
Si vous observez plutôt des Hyponomeutes du cerisier (Yponomeuta padella), de couleur blanc-jaunâtre, sans poils, déplacez-les éventuellement sur aubépine, prunellier ou sorbier.
(notez que les nids de chenilles que l’on trouve sur les arbres fruitiers ne sont jamais des chenilles processionnaires!)
Source chenilles.net
📸 Merci à Lydie pour les photos!
Merci beaucoup pour cet article. Plus on connaît et plus on a envie de protéger et de faire attention aux chenilles pour avoir un jour des papillons.
Récemment j’ai lu un article qui est complètement vrai et qui soulevait le fait qu’on voulait bien des papillons mais qu’on détestait les chenilles au point de les exterminer. C’est complètement vrai et contradictoire. Mais sûrement qu’en sachant identifier les différentes chenilles, on peut plus facilement accepter de les laisser tranquille et ne pas les tuer.
Votre démarche et réflexion est assez juste. Pour moi, il manque un élément essentiel. La Nature RESPECTEE est un équilibre parfait. Chaque animal, insecte… a son rôle dans une chaîne qu’il ne faut pas rompre. Par méconnaissance totale, nous être humain, décidons de ce qui nous plait ou nous plait pas. Il y a une interaction dans la nature que nous perturbons sans cesse par ignorance. Réfléchissons et apprenons à observer. Croyez moi je n’aurais pas écrit cela il y a 20 ans. Il est certain que de cotoyer une association d’apprentissage de la nature comme un CPIE (par ex) m’a été fondamentalement utile. Merci de m’avoir lu
merci merci……vive les papillons !
Il n’y a pas que cette Chenille à être en déclin en France. Beaucoup d’espèces végétales et animales sont en difficulté en France, sans parler du problème des espèces invasives, problème souligné depuis de nombreuses années par les écologistes et les scientifiques et toujours pas pris en compte !
Le greenwashing et l’économie pseudo-écologique ne pèsent pas lourd face aux grands défis écologiques !!!!!