🍂 Les feuilles mortes, un trésor!

Lorsque l’hiver s’installe, les feuilles mortes des arbres et arbustes sont un trésor pour le jardinier! Elles représentent une formidable source de matière organique pour toutes les plantations.

Une épaisse couverture de feuilles mortes, SUR LES MASSIFS ET SUR LE POTAGER, fertilise le sol et protège les plantes les plus fragiles contre le froid et le gel!
Etalez 10 à 20 cm de feuilles et placez éventuellement un peu de terre par-dessus pour qu’elles ne s’envolent pas.

Un tapis de feuilles mortes sur les massifs, au pied des arbustes et autour des vivaces

On peut aussi les broyer avec la tondeuse à gazon pour qu’elles se décomposent plus vite.

Sur la pelouse, on ramassera les feuilles mortes en passant la tondeuse. Le élancé feuilles broyées et herbes coupées couvrira les massifs ou le potager

En plus, cette couche de feuilles mortes empêche le tassement de la terre sous l’effet des pluies répétées, favorise la survie de l’écosystème pendant l’hiver et ainsi, participe à la création d’humus et au développement de micro-organisme. Les vers de terre vont accélérer le processus de décomposition tout en ameublissant le sol.
Ce paillage abritera un tas de petits insectes, larves, vers, mollusques… qui serviront de nourriture aux oiseaux qui passent l’hiver au jardin tels que les merlesgrivesaccenteur mouchet ou rouge-gorge

 

Les feuilles mortes, broyées ou non, peuvent aussi alimenter le COMPOST, mélangées aux autres déchets.

CONSEIL : Certains bulbes et tubercules, plus sensibles au froid (dalhias, glaïeuls, agapanthes…), méritent un bon paillis de feuilles de 40 cm d’épaisseur. Maintenez-les par un grillage ou un voile d’hivernage.

ASTUCE POUR FAIRE DU TERREAU : Remplissez un sac-poubelle noir (100 litres) de feuilles humides (évitez les feuilles trop coriaces). Fermez le sac sans trop serrer, faites quelques trous dans le sac pour favoriser l’aération et trouez aussi le fond pour permettre aux vers de terre de venir y travailler. Oubliez-le dans un coin et au bout de 18 mois à 2 ans, vous disposerez d’un riche terreau prêt à l’emploi qui pourra être utilisé pour les semis, boutures et plantations.  Une alternative écologique et gratuite aux terreaux du commerce!

Un tapis de feuilles mortes sur les massifs, au pied des arbustes et autour des vivaces

Toutes les feuilles conviennent, à condition qu’elles ne portent pas de traces de maladies (par précaution, on conseille d’éviter celles des rosiers et des arbres fruitiers).
Avec la tondeuse, broyez les feuilles trop coriaces (comme les feuilles de laurier, platane, chêne, hêtre, châtaignier ou troène) afin qu’elles se décomposent plus vite.

Les feuilles de noyer contiennent un tanin puissant (la juglone) qui serait allélopathique, c’est-à-dire toxique pour la plupart des autres végétaux.  Mais des études (Université de l’Ohio) montrent que si les feuilles de noyer sont compostées, la juglone se décompose en quelques semaines au contact de l’air, de l’eau et des bactéries… Encore plus vite si elles sont finement broyées. Et le compost de feuilles de noyer est, paraît-il, d’excellente qualité.

Les feuilles de chênes contiennent aussi des tanins, comme beaucoup d’autres feuilles d’ailleurs. Elles n’acidifient pas le sol comme on le dit  souvent. Mais la présence de tanins ralentit leur décomposition donc il est conseillé de les broyer sous la tondeuse si on veut les utiliser en paillis ou sur le compost.

NE LES JETEZ PLUS ! Recyclez-les au jardin, vous bénéficierez gratuitement de leurs bienfaits et limiterez le transport.

31 commentaires sur “🍂 Les feuilles mortes, un trésor!

  1. J’ai trop longtemps voulu un jardin propre, sans rien sur la terre. Mais aujourd’hui, j’ai compris la nécessité que les ‘déchets’ de la nature devaient rester dans le jardin. Dans la forêt, tout se fait naturellement et les feuilles nourrissent la terre. Heureusement que l’on change avec l’âge
    Bisous et bonne semaine.

  2. Chez moi, les feuilles de chêne envahissent tout. J’ai tenté de les conserver sur les massifs – au final, le vent les a redistribuées dans tout le jardin, la neige les a collées au gazon et aux cheminements, et au printemps, j’en avais partout, aucune de décomposée – je les ai donc ramassées bien collantes et mouillées : j’ai détesté! J’ai essayé de les composter – en petites quantités et broyées à la tondeuse ou au souffleur: après trois ans, le compost contenaient encore leur petits morceaux non décomposés. Bref, j’ai renoncé!
    J’ajouterai que je mets quelques feuilles d’érables dans le compost, en couverture. Le résultat est meilleur…
    Bonne semaine.

  3. Je confirme aussi ! je ne prends plus la peine de les mettre au bac à compost, zou, sur les platebandes…
    Une année, une amie allait emporter à la déchetterie de gros sacs de feuilles (dont beaucoup de chêne) j’ai tout récupéré, ça se décompose aussi, c’est un peu plus long, mais bon…
    La manie du « propre » a la peau dure quand même …. Super ton article, pédagogique !
    Belle journée, bises

  4. Oh la la merci pour cette super idée de sac ! Je vais faire ça dès le week-end prochain !
    Mon papa avait des grands carrés en bois dans lesquels il préparait toujours son terreau avec des feuilles mortes, un peu de gazon tondu, et d’autres déchets. Au printemps il passait tout ça dans un grand tamis pour les plantations. Que de souvenirs……
    Bises et bonne semaine,
    IsaK

    1. J’ai la chance d’avoir un jardin de poulailler dans poules ! J’y mets mes feuilles de chênes excédentaires et l’été mes tontes ! Toi ça se décompose doucement et au fond qu’elle bonne terre pour mes plantations !!

  5. Entièrement D’accord avec toi. Mais j’apprends que les feuilles du noyer sont nocives et ça m’inquiète parce que je les ai mélangées avec les autres. D’ailleurs c’est difficile de faire autrement parce qu’elles sont déjà mélangées par terre. Je risque quoi exactement ? Bisous et bonne journée

    1. coucou Judith, je te rassure le risque n’est tout de même pas terrible … et de plus, certains ici sont même sceptiques quant à la chose.. donc, les feuilles de noyer en se décomposant produisent de la juglone (j’en ai parlé dans mon article de septembre= qui aurait tendance à stériliser le sol… on dit toujours que rien ne pousse sous les noyers… cela reste tout de même à voir car j’ai déjà vu de beaux massifs sous les noyers… au cas où, je ramasse néanmoins toutes les feuilles qui d’ailleurs sont moches mouillées et ne les mélange pas avec le reste … si j’étais certaine que du jus de noyer empêchait certaines adventices ou les ronces, je n’hésiterais à en faire de larges pulvérisations… sourire… merci Malo de cet article

      1. Merci Hélèné, tu me rassures. Je m’attendais à voir mes doigts tomber un par un mdr.
        De toute façon c’est compliqué de les séparer des autres feuilles et de plus notre noyer est malingre donc la quantité de feuilles n’est pas énorme. D’ailleurs Happy Api parle de l’enlever car les noix ne sont ni très nombreux ni très bons. Ajouter à cela le fait qu’il fait de l’ombre à son potager je pense que son avenir n’est plus trop certain ! Bises et bonne soirée

        1. Personnellement j’ai un énorme noyer, en dessous un beau parterre, une pelouse et jene ramasse jamais les feuilles. Pas de pertes de plantes ou une horrible pelouse que du contraire. Au printemps un coup de tondeuse pour ce qui restait sur l’herbe, direction compost et puis parterres.

  6. mes massifs sous les chênes sont recouverts naturellement, en hiver,
    c’est vrai que dans notre bois, le sol est d’une qualité extra, avec toutes ces feuilles décomposées!
    mais tu fais bien de faire une piqure de rappel, si l’on veut se débarrasser de sfeuilles, si elles sont encore en place, attendre le printemps, parfois certains insectes trouvent une cachette en dessous
    bon après midi, Malo

  7. J’ai la chance d’habiter juste en face du parc de la mairie. Je viens de récupérer une remorque de camionnette pleine de feuilles, que j’ai étendues dans le jardin, en particulier sur des cartons, à l’emplacement de futures nouveaux massifs. Au printemps, la terre sera déjà ameublie et la plantation sera grandement facilité.
    Il en aura fallu, du temps et du gâchis avant de prendre à nouveau exemple sur la nature. Et j’espère que tout ça est maintenant derrière nous.
    *des bises, Malo et une douce semaine*
    Cécile

    1. Bonjour Malo.
      Nous récupérons depuis toujours les feuilles mortes pour en faire du compost et pour les étendre sur les massifs. Je n’ai jamais testé le sac poubelle ,je vais le faire dès cette année . Merci pour l’idée.

  8. Je les garde aussi, enfin au jardin j’en ai peu, par contre aux emplacements des voitures, à rue, j’ai les feuilles des arbres des voisins. À part que je dois les ramasser, entre grandes feuilles d’érables et petites de bouleaux, je ne râle plus. Je les mets dans les massifs et Je n’en ai pas assez. Pour les arbustes frileux, Je les entourent d’un grillage et je remplis de feuilles, ou de paille. Première fois, cette année que mon homme passé la tondeuse dedans. Je testé aussi un petit compost au fond du jardin, deux couches de grillages et fermé par dessus, car le chien allait y manger.
    Bonne soirée au chaud

  9. Excellent Malo que toi, en bonne professionnelle que tu es, tu prodigues ce genre de conseil…et tu as raison, avoir des feuilles en automne est un trésor … j’en mesure le prix avec mon grand tilleul qui me fournit un bon paillage ! j’ai bien souri également car un des arbres majeurs d’ici est le grand noyer …(35 brouettes cette année!) quel dommage que son feuillage ne soit pas adapté au compost (mais néanmoins je le mets au fond du terrain où cela ne gêne pas ) quant à la juglone ainsi que je l’ai écrit à judith … elle a encore des efforts à faire pour stériliser les ronces … sourire … belle soirée

  10. C’est vrai que les feuilles mortes sont de vrais trésors. Cela fait bien longtemps que nous en recouvrons nos massifs.
    Par contre j’ignorais la recette du terreau « maison ». Je vais y songer car encore pas mal de feuilles à ramasser…
    Bravo pour tous tes articles.

  11. Bonjour Malorie,
    Je voudrais rajouter qu’il faut aussi percer de quelques trous le fond du sac. Ainsi les vers de terre s’y glissent pour faire leur travail.
    Avant que je ne le fasses mes feuilles ne se décomposaient pas.
    Lydie

  12. Bonjour Malo
    Chez moi tout reste au sol même les feuilles de rosiers ,et au fil du temps ma terre lourde s’est complétement transformée sans rien faire …
    Les feuilles mortes sont de l’or …

  13. Bonjour Malorie,
    En plus de ce que tu as décrit, j’entoure le pied de mes hydrangeas d’une épaisse couche de feuilles et depuis que j’agis de la sorte, mes hydrangeas passent mieux l’hiver et ils reprennent plus vite.

  14. J’avais un noyer centenaire dans mon ancien jardin. Je ramassis les feuilles à la tondeuse et les épandais sur le potager. Non seulement les adventices étaient moins nombreuses au printemps, mais les plantes potagères prospéraient parfaitement. De plus, les mulots ne s’y aventuraient plus, il semblerait qu’ils n’aiment pas le couvert de feuilles de noyer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *